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Projet Photo 49/52 : illumination

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Illumination, c’est bien sûr en ce moment les lumières qui scintillent en ville à Noël ! Comme on en parlait dans les commentaires de l’article sur l’arbre de Noël original, les illuminations gardent un aspect agréable pendant ces journées très courtes. C’est sûrement cette partie de Noël que j’apprécie le plus. Les cadeaux, on peut s’en faire dès qu’on le souhaite, par des attentions et du partage. Mais les illuminations dans la nuit (je ne parle pas de la pollution lumineuse des vitrines allumées toute la nuit hein…) sont vraiment spéciales et j’ai toujours l’impression de voir des petites étoiles à la place des lampes (comme à f/16 ;)).

Je me suis donc lancée dans l’utilisation des illuminations de Noël pour cette photo du projet photo 52. Et c’est dans un centre commercial que j’ai pu faire mon shooting sur un sapin de Noël. Avec mes bagues macro (celle de 13 mm sur le 50 mm f/1.8), j’ai donc mis à exécution une séance de bokeh party ! On en avait déjà parlé au début de ce projet photo 52 pour apprendre à faire des bokeh facilement.

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Canon EOS 1000D : le test

En même temps que le test du Canon EOS 500D, j’ai pu tester le Canon 1000D, que je compare toujours à mon appareil photo actuel, le Canon 400D. Et finalement, ce Canon 1000D, qui est l’entrée de gamme de la gamme réflex de Canon, m’a agréablement surprise ! Voyez par vous-mêmes.

PinitCanon 1000D test

Sur le papier, le 1000D (à gauche) m’a toujours paru assez comparable au 400D (à droite). Par exemple, leurs résolutions sont similaires : 10 MP. En tant qu’entrée de gamme, le Canon 1000D remplit largement sa tâche et pourra se révéler un très bon compagnon pour les débutants voulant acquérir un réflex.

Canon EOS 1000D : le prix

J’aime bien commencer par cet aspect financier, parce que je pense qu’en tant qu’amateur, il est important d’avoir un budget en tête sans se laisser « emporter » par les envies que le marketing crée ou essaie de créer dès que possible !

Le 1000D, en tant que réflex d’entrée de gamme, est disponible à un prix mini : à l’heure actuelle, on peut le trouver à 350 € nu. Ce mois de mars voit l’arrivée du successeur du Canon 1000D, le 1100D au prix bien évidemment supérieur, à savoir aux environs de 450€ nu.



Avec le 500D, j’ai, je l’espère, réussi à vous montrer que les dernières évolutions ne sont pas toujours indispensables et qu’un modèle plus vieux peut largement convenir pour des années de belle photographie ! On verra si ce sera le cas avec le 1100D et si les évolutions apportées par cet appareil en valent vraiment le coup (il affiche par exemple 12MP au lieu de 10MP pour le 1000D)…

Soit dit en passant, vu le prix actuel du 1100D, je pense qu’il est plus judicieux d’acheter un 500D (moi je dis ça, je dis rien…). Espérons que la sortie du 1100D fasse rapidement baisser le prix du 1000D, c’est toujours ça le plus intéressant finalement.

 

Canon EOS 1000D : prise en main

Comme le 500D, le 1000D est plus léger (451 g) que mon appareil photo actuel (510g). Il est aussi plus agréable à la prise en main, avec cette poignée et ce bouton de déclenchement plus ergonomiques.

PinitCanon 1000D test

Là où l’on voit que l’on a un entrée de gamme, c’est au niveau du grip. C’est du plastique « pur », on perd la texture vraiment sécurisante du Canon 500D qui permet une prise en main vraiment nickel. On retrouve en fait le type de grip du 400D, qui pourra devenir glissant dans certains cas. Pour autant, je n’ai jamais eu de réel problème avec le grip du 400D, c’est juste un peu moins agréable à la longue qu’avec un 500D. Alors avec un allègement de 100g pour le 1000D par rapport au 400D, je peux vous assurer que vous ne devriez pas avoir de problème particulier de tenue.

PinitCanon 1000D test

On retrouve bien évidemment tous les modes de prise de vue habituels : les automatiques selon la situation, la priorité à la vitesse (Tv), la priorité à l’ouverture (Av) et le mode manuel. Pour les boutons de réglage, je ne suis pas du tout perdue (en tout cas beaucoup moins qu’avec le 500D) car leur mise en place est assez similaire à celle du 400D. J’ai eu plus de mal à m’adapter au 500D par exemple.

PinitCanon 1000D test
L’écran LCD mesure 2,5″, alors que celui du 500D est de 3″. Et enfin, l’écran une fois allumé, on y retrouve toujours les informations importantes : ISO, temps d’exposition et nombre d’ouverture.

PinitCanon 1000D test

Notez un détail que j’avais omis pour le Canon 500D : le retardateur. Un détail, certes, mais un avantage considérable pour moi. En-dessous de AV, vous voyez le chiffre 2 à droite du chronomètre. C’est le retardateur à 2 secondes. Sur le 400D, le seul retardateur disponible est de 10 secondes, un standard me direz-vous. Mais quand on fait de la photographie culinaire par exemple, on peut préférer que le déclenchement se fasse automatiquement sur le trépied. Si l’on a une télécommande, il n’y a pas de problème. Sinon, on utilise le retardateur, comme je le fait souvent. 10 secondes, ça paraît long à force. Avec cette fonction de retardateur 2 secondes, tout va plus vite. Comme je vous disais, c’est un détail, mais j’aime beaucoup cette évolution.

Le 500D et le 1000D vous donnent aussi la possibilité de photographier avec retardateur pour 2 à 10 photos en continu. C’est une fonctionnalité sympa pour les photos de groupe par exemple : au lieu de devoir revenir à chaque fois pour relancer le retardateur, vous lui dites de faire 10 photos en continu avec 10 ou 2 secondes d’intervalle entre chacune et hop, il y aura bien une photo potable dans la série ! Ce sont des petits détails, mais qui peuvent s’avérer intéressants pour des situations pratiques comme celle-ci.

 

Canon EOS 1000D : vitesse de déclenchement

Ici, on va parler du nombre maximum de photos que le Canon 1000D peut faire en une seconde. Si vous photographiez en jpg, le Canon 1000D est capable de prendre 3 photos par seconde. En RAW (format plus volumineux), il ne pourra faire que 1.5 photos par seconde. Autant vous dire que si vous souhaitez décomposer un mouvement sportif, il vaut mieux passer en jpg. Du point de vue de la vitesse de déclenchement, il n’y a pas de réelle amélioration avec la sortie du 1100D : il affiche 3 photos par seconde en jpg et 2 en RAW.

Soit dit en passant, le Canon 400D, que j’utilise pour photographier le football américain, est capable de faire 3 images par seconde (en jpg et RAW). C’est donc assez équivalent et convient totalement à un usage ponctuel pour le sport.

En comparaison, le 500D est quant à lui capable de faire 3.4 images par seconde, que ce soit en jpg ou en RAW. La différence n’est donc pas si énorme que ça. Dernière comparaison avec l’appareil expert de Canon qui a la cadence de déclenchement la plus haute, à savoir le 1D Mark IV, on atteint 10 images par seconde en jpg ou RAW !

 

Canon EOS 1000D : qualité d’image

La résolution du Canon 1000D est de 10 MP. Le capteur est semblable à celui du Canon 400D et donne de très jolies photos. Les couleurs sont bien retranscrites, et j’ai été agréablement surprise du résultat des tests ISO. Il faut le dire, j’étais assez méfiante car le 1000D est un entrée de gamme. On se dit toujours que si c’est moins cher, c’est de moins bonne qualité ! Et bien, détrompez-vous, la qualité d’image est très bonne jusqu’à ISO 800. Du bruit apparaît à ISO 1600 et je regrette finalement qu’il n’y ait pas d’ISO 3200, car les images resteraient sûrement potables pour des conditions limites (ce n’est pas sans me rappeler les limites que j’ai eues avec mon 400D lors du match en nocturne).

PinitCanon 1000D iso

 

Canon EOS 1000D : en pratique, les images

Voici, en vrac, quelques clichés pris avec le 1000D muni de l’objectif 18-135 mm dont je vous reparlerai rapidement.

PinitCanon 1000D test

PinitCanon 1000D test

 

PinitCanon 1000D test

PinitCanon 1000D test

PinitCanon 1000D test

Vous connaissiez déjà ces chaussures, et je peux vous dire que sur les photos ci-dessus, je n’ai pas touché à la saturation des couleurs ! C’est « brut ». Super, non ?

 

Canon EOS 1000D : en conclusion

Comme je l’écrivais au tout début, j’ai été agréablement surprise par cet appareil photo. Il me fait vraiment penser au 400D par la plupart de ces caractéristiques, mais je trouve que les couleurs sont mieux retranscrites et que le bruit pendant la montée en ISO est mieux gérée. Si vous souhaitez vous achetez votre premier réflex, que vous souhaitez apprendre la photographie sans vous ruinez (il faut aussi penser aux objectifs à mettre sur le réflex…), je vous conseille plus que vivement de lâcher votre dévolu sur ce réflex qui a un rapport qualité-prix vraiment sympa.

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Canon EOS 500D : le test

Début février, j’ai eu la chance de pouvoir tester le Canon EOS 500D et le Canon 1000D pendant une petite semaine grâce à Canon Suisse. J’ai choisi de tester ces deux modèles pour une simple et bonne raison : ce sont deux appareils photo numériques réflex de chez Canon que je conseillerais, selon son budget bien évidemment.

PinitCanon EOS 500D

Dans cet article, je vais parler du Canon EOS 500D. Par rapport à mon appareil photo actuel, le 400D, le 500D est en fait son petit-fils : après le 400D, il y a eu le 450D puis le 500D, sorti en 2009. Le 500D n’est pas le dernier de la lignée, vous connaissez peut-être son successeur le 550D et bientôt, nous pourrons voir le 600D (actuellement en pré-commande mais devrait être disponible en mars 2011). Chaque nouvelle génération d’appareil photo amène son lot de nouveautés marketing mais il ne faut pas s’y tromper, ce n’est pas parce qu’un nouvel appareil sort qu’on y gagne beaucoup !

Canon EOS 500D : son prix

Parlons tout de suite sous sous : le 500D est à un peu moins de 500€ nu, c’est-à-dire sans aucun objectif. Pour comparaison, le 550D, la génération suivante, est au prix de 600€ nu. On peut se dire que 100€, ce n’est pas tant que ça, mais finalement, on peut s’offrir l’objectif 50 mm f/1.8 avec cette seule différence ;). A vous de voir si la différence de prix en vaut vraiment le coup !

Et je ne parle même pas du 600D qui est déjà à 800€ !

Canon EOS 500D : prise en main

Je ne vais pas vous faire un test très technique avec beaucoup de blabla, parce qu’avant tout, l’important, ce sont la prise en main, le confort et bien sûr la qualité des photos ! Niveau prise en main, le poids est vraiment agréable : le 500D pèse 450 g alors que le 400D pèse 510 g. On dirait que ce n’est rien, mais je peux vous dire qu’on voit la différence !

PinitCanon EOS 500D

Le boîtier me semble plus ergonomique : le grip sur la poignée est plus efficace, et le bouton de déclenchement me semble plus naturel : voyez vous-mêmes ces différences ci-dessous avec le 400D !

Pinit

Autre différence, les boutons : le bouton de changement d’ISO est facilement accessible près du bouton de déclenchement, ce qui est une vraie nouveauté par rapport au 400D. C’est très agréable de l’avoir positionné près du bouton de déclenchement, on peut très facilement modifier l’ISO, avec le doigt qui déclenche la photo. Je dois avouer que j’ai beaucoup aimé !

PinitCanon EOS 500D

Sur la photo ci-dessus, on voit bien l’ajout du bouton d’ISO entre la molette des modes et le bouton de déclenchement (à gauche, le 400D, à droite le 500D). Les autres boutons à l’arrière de l’appareil photo ont aussi été remaniés pour laisser plus de place à l’écran. Et quel écran, pour moi qui galère pour voir la « vraie » exposition de mes prises de vue. La résolution de l’écran LCD est vraiment magnifique et permet de voir cette « véritable » exposition sans problème et c’est un vrai plaisir.

PinitCanon EOS 500D

On retrouve également le grip pour le pouce entre les boutons, encore une fois plus efficace que celui du 400D qui reste très « lisse ».

Allumons l’appareil photo et regardons l’écran :

PinitCanon EOS 500D

Rien de spécial à dire de ce côté-là, toutes les informations y sont : le mode choisi en gros à gauche, l’ouverture de la lentille (f5.6), l’ISO (800) et la compensation d’exposition (ici je suis à +2/3 EV). Le petit soleil désigne la balance des blancs.

Canon EOS 500D : le test de l’ISO

Je ne pouvais pas ne pas faire ce test, c’est un indispensable et je dois vous dire que j’ai été très agréablement surprise ! Vous vous souvenez peut-être du test de l’ISO sur mon 400D, qui montrait vraiment le niveau de bruit énorme à ISO 1600.

Le 500D monte jusqu’à ISO 3200, mais il peut être poussé jusqu’à ISO 12 800 (qui amènera beaucoup de bruit mais qui peut vous sauver la vie dans des situations extrêmes, comme un match de football américain nocturne… exemple au hasard ;)).

PinitCanon EOS 500D

On voit un léger bruit à ISO 800, qui est facilement éliminé en post-production. C’est seulement à ISO 3200 qu’on aura plus de mal à éliminer le bruit sans perdre en qualité, mais je vous rappelle que les vignettes ci-dessus sont à 100% de la taille de la photo !

Canon EOS 500D : le test en photos

Avec ses 15 MP, cet appareil photo me semble amplement suffisant pour avoir des clichés de qualité ! Le 400D, avec ses 10 MP, est loin derrière, mais surtout, c’est la qualité de prise de vue qui change. En effet, le 500D restitue les couleurs et les contrastes de manière beaucoup plus fidèle que le 400D, ce qui permet de limiter le travail de post-production au minimum.

Voici donc quelques clichés que j’ai pu faire avec cet appareil photo. Elles sont retouchées, mais beaucoup moins qu’avec mon 400D : j’ai pu me limiter à des retouches vraiment mineures. Vous vous souvenez de mes photos pour les thèmes Ombres et Texture du projet photo 52 ? Ce sont déjà des photos prises avec le 500D ;).

PinitCanon EOS 500D

PinitCanon EOS 500D

PinitCanon EOS 500D

PinitCanon EOS 500D

PinitCanon EOS 500D

PinitCanon EOS 500D

PinitCanon EOS 500D

PinitCanon EOS 500D

PinitCanon EOS 500D

PinitCanon EOS 500D

PinitCanon EOS 500D

PinitCanon EOS 500D

Canon EOS 500D : c’est aussi de la vidéo, mais…

Et oui, cet appareil photo est aussi doté d’une fonction vidéo, ce qui peut se révéler intéressant dans certaines situations. Cependant, le seul problème de cet appareil photo est le bruit de l’autofocus pendant l’enregistrement de la vidéo. Si vous faites des vidéos pour ne pas avoir le son, ça ne pose aucun problème, sinon c’est très gênant !

 

Pour la vidéo, je dois avouer qu’il faut plutôt se diriger vers le successeur du 500D, qui gère beaucoup mieux ce problème de bruit pendant l’autofocus. En fait, n’achetez ce Canon EOS 500D seulement si vous souhaitez principalement faire de la photo.

 

En conclusion…

Cet appareil photo est vraiment un petit bijou si vous voulez vous faire plaisir et que vous possédez le budget. Si vous pensez utiliser souvent la fonction vidéo, je vous conseille plutôt le 550D. Avec le 500D, vous pourrez faire des photos vraiment sympas dans toutes les conditions de lumière, même la nuit sans avoir un bruit énorme qui vous limiterait.

Pour autant, j’ai aussi fait le test du Canon EOS 1000D, qui m’a également surprise au niveau de ses performances pour un appareil photo numérique d’entrée de gamme !

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Photographie : le temps d’exposition

Cet article marque la fin de l’étude des paramètres qui jouent sur le triangle d’exposition. Avec les 2 premiers articles sur l’ouverture et l’ISO, nous avons déjà pu anticiper l’influence du temps d’exposition. On va donc surtout s’intéresser aux différents aspects du temps d’exposition.

Le temps d’exposition est un paramètre à ne pas négliger, car il va véritablement influencer la qualité et l’apparence de votre photo. On sait intuitivement que si le temps d’exposition est trop long, on va avoir à faire avec le flou de bougé qui correspond au flou dû au mouvement de l’appareil photo et donc du photographe. Nous allons voir quelles sont les utilisations habituelles de différents temps d’exposition.

Temps d’exposition très courts : les sports mécaniques

On comprend aisément que pour photographier une voiture ou une moto nette en course, il va falloir utiliser un temps d’exposition très court. Il faut donc essayer au maximum de baisser le temps d’exposition et on tourne souvent autour des 1/4000 (temps d’exposition minimal selon votre appareil photo) à 1/800 s qui dépendent évidemment de la rapidité des bolides : course « professionnelle » (250 – 300 km/h) ou course plus « amateur » (100 – 200 km/h).

Le temps d’exposition dont vous aurez besoin dépendra aussi de l’endroit où vous vous situez par rapport au sujet, si vous êtes loin, le temps d’exposition pourra être un peu plus long et vous pourrez vous situer autour des 1/800 s.

Ci-dessous, 3 exemples de photo de sports mécaniques (cliquez sur les images pour aller sur les pages Flickr correspondantes) :

PinitTemps exposition photographie
1/4000 s : même les grains de terre sont bien nets !

PinitTemps exposition photographie
1/1000 s

PinitTemps exposition photographie
1/800 s

Temps d’exposition courts : le sport en général

Ici, on va plutôt parler des autres sports, avec un déplacement du sujet moins rapide. On pense à tous les sports collectifs, football, rugby, etc, qui nécessitent un temps d’ouverture moins court. On a un peu effleuré le sujet de la photographie de sport avec la question technique de la semaine (je vous invite à y répondre et donner votre avis si ce n’est pas déjà fait, car la discussion sur ces questions techniques permet vraiment d’avancer). Le temps d’exposition à utiliser est souvent autour des 1/800 à 1/250 s selon la netteté recherchée.

PinitTemps exposition photographie
1/640 s

Dans mon cas du football américain, je préfère me situer autour des 1/640 s ou 1/500 s. Les matchs que je photographie sont amateurs, on peut donc se dire que je n’ai pas besoin d’un temps d’exposition aussi court. Que nenni ! Attention à ce piège !

Dans les sports collectifs, il faut faire attention aux joueurs, bien évidemment, mais aussi au ballon ! Quel est l’intérêt d’une photo d’un joueur net si le ballon est flou (bon ok ça peut être un effet artistique dans certains cas) ? Quand les joueurs ne font « que » courir, on peut se limiter à un temps d’exposition autour de 1/320 ou 1/250 s. Mais dès qu’il y a une action brusque (lancement de la balle, tir dans le ballon), on peut se retrouver avec un flou sur la jambe et/ou le ballon. Dommage, non ?

PinitTemps exposition photographie

Dans ces cas-là, je préfère donc avoir un temps d’exposition un peu plus court pour être « tranquille » en toute circonstance.

PinitTemps exposition photographie
1/500 s

Conseil : avant le début du match ou de l’évènement sportif, faites-vous la main sur les sportifs qui s’échauffent. C’est ce que je fais tout le temps pour régler mon appareil photo et voir quelles seront les limites probables de mes réglages (ISO minimal pour un temps d’exposition convenable par exemple).

Temps d’exposition moyens : pour la photographie du quotidien

Pour les photos autres que le sport, on s’intéresse beaucoup moins au temps d’exposition qui passe en second plan derrière l’ouverture. Par exemple, en photographie culinaire, on va vraiment s’intéresser à la profondeur de champ tout en gardant un temps d’exposition convenable (sauf si on utilise un trépied).

Cependant, il existe (ou plutôt existait) une règle qui me paraît importante à garder à l’esprit. C’était au temps des appareils photo argentiques, sans stabilisation d’image et toute la technologie qu’on a maintenant…

En résumé, cette règle dit qu’il faut garder un temps d’exposition inférieur à 1/la focale en mm pour avoir une photo nette.

Un exemple : j’utilise mon 50 mm sur mon Canon 400D. Pour me ramener à la focale réelle sur un appareil photo 35 mm ou full frame (en rappel aux appareils photo argentiques), je dois multiplier ma focale par 1.6 (c’est le rapport pour les Canon, je crois que c’est 1.5 pour les Nikon). Ainsi, j’ai une focale « effective » de 50 mm x 1.6 = 80 mm.

Si je suis la règle du temps d’exposition, je dois donc utiliser un temps d’exposition inférieur ou égal à 1/80 s pour être sûre que ma photo soit nette.

PinitTartelette au chocolat et écorces d'oranges confites

Deuxième exemple : pour le sport, j’utilise la focale 75-300 m à 300 mm. J’ai donc une focale réelle de 300 mm x 1.6 = 480 mm. Je dois donc utiliser un temps d’exposition inférieur ou égal à 1/480 s, ce qui est bien le cas avec mes 1/640 s ou 1/500 s.

C’est bien évidemment une règle indicative mais j’aime la garder en tête pour ma photographie quotidienne. On parlera plus tard de la stabilisation d’image et de ses avantages et inconvénients ;).

Temps d’exposition longs : le flou entre en scène

Avec des temps d’exposition plus longs, on souhaite faire apparaître du flou qui peut se révéler très artistique. On retrouve souvent l’exemple type de la cascade d’eau avec l’eau brumeuse. C’est tout simplement le résultat du flou de mouvement de l’eau avec une prise de vue à exposition longue. Il suffit souvent d’atteindre des temps d’exposition autour de 1/4 s pour voir cet effet apparaître. On peut ensuite aller plus loin en dépassant la seconde d’exposition, jusqu’à 6 ou 8 secondes pour avoir un flou vraiment présent.

Attention toutefois à la luminosité qui résulte de ce long temps d’exposition, on devra alors utiliser un filtre à densité neutre (ND) qui permet de compenser ce trop plein de lumière (en résumé, on rajoute des lunettes de soleil à notre appareil photo).

PinitTemps exposition photographie
8 secondes

On peut aussi utiliser des temps d’exposition longs devant un manège. On fixe l’appareil photo (trépied ou autre) et on laisse photographier le manège pendant assez longtemps pour que tout soit flou. On obtient alors un effet de filé (lignes floues). On le retrouve aussi la nuit avec les phares des voitures dans la circulation.

PinitTemps exposition photographie
20 secondes

Les temps d’exposition longs sont très marrants à utiliser, surtout dans le noir et la nuitavec le light painting. On laisse l’appareil photo fixe, sur un trépied ou tout autre support et on « peint » littéralement avec une lampe torche ou tout autre objet lumineux. Et comme je suis vraiment fan de cet effet, je n’ai pas pu résister à l’envie de vous mettre 3 photos de light painting !

PinitTemps exposition photographie
70 secondes

PinitTemps exposition photographie

PinitTemps exposition photographie

Le temps d’exposition est un paramètre très important pour la netteté des images, mais qui devient un véritable paramètre artistique dès qu’on le laisse « s’exprimer » avec des temps d’exposition longs. A vous maintenant de tester toutes les possibilités apportées par ce paramètre qu’on néglige un peu trop souvent !

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Photographie : ISO et triangle d’exposition

Si vous vous rappelez de l’article d’introduction au triangle d’exposition, nous avons trois paramètres qui vont déterminer la quantité de lumière de notre photo : l’ouverture, le temps d’exposition et l’ISO.

PinitTriangle d'exposition photographie

Dans cet article, on va, comme le titre l’indique, nous intéresser à la vitesse ISO. C’est une notion assez technique à la base, mais pour simplifier tout cela, on va dire que l’ISO représente la sensibilité du capteur à la lumière.

En pratique, c’est quoi l’ISO ?

ISO est l’abbréviation anglaise pour International Standards Organisation. On utilise en fait un nombre pour quantifier la sensibilité du capteur de l’appareil photo : 100, 200, 400, 800 et 1600 sont par exemple les ISO disponibles pour mon appareil photo réflex. Pour les appareils photo plus récents, on peut aller jusqu’à 3200, 6400, 12 800 ! On peut aussi aller en-dessous de l’ISO 100 : 64 par exemple. Ce sont les nombres qu’on trouve habituellement, mais certains appareils photo proposent aussi des ISO intermédiaires.

Le plus important, c’est de savoir qu’on a des ISO faibles et des ISO élevés !

A quoi ça me sert d’avoir plein de nombres d’ISO  ?

En revenant à la métaphore de la fenêtre, on peut dire qu’à un faible ISO, on met des lunettes de soleil à son capteur : il devient moins sensible aux rayons du soleil et il faudra donc compenser cette faible sensibilité en faisant entrer une grande quantité de lumière  en utilisant une grande ouverture ou un long temps d’exposition.

Au contraire, avec un ISO élevé, on retire les lunettes de soleil au capteur, il devient beaucoup plus sensible aux rayons du soleil : il faut alors soit diminuer l’ouverture (plisser les yeux comme je le fais souvent quand je suis éblouie par le soleil) ou diminuer le temps d’exposition (pour ne pas prendre un coup de soleil par exemple).

Ben alors, si je me mets à un ISO élevé, je serais tranquille !

Oui mais non ! Dans un monde de bisounours, on ferait ça : à un ISO élevé, pas besoin de lentilles avec de grandes ouvertures, on n’aurait pas non plus de flou de bougé vu qu’on pourrait avoir des temps d’exposition très courts ! Mais dans la réalité, utiliser un ISO élevé peut avoir de gros inconvénients et on va voir cela tout de suite en images.

PinitPhotographie ISO triangle exposition

Avec mon appareil photo, j’ai fait la même photographie d’une superbe composition (je vous laisse admirer mon savoir-faire ;)) en mode priorité à l’ouverture. Je me suis calée sur une ouverture donnée et j’ai simplement modifié l’ISO pour voir son influence sur la  qualité de la photo.

Augmenter l’ISO augmente le bruit

PinitPhotographie ISO triangle exposition

L’image ci-dessus est un zoom sur le bouchon du surligneur, qui est censé être de couleur noir de manière uniforme. On va clairement l’augmentation du bruit, ces points qui viennent casser la teinte uniforme jusqu’à l’ISO 1600 où le bruit est vraiment très important !

On distingue en fait 2 sortes de bruit :

  • le bruit monochromatique : les points blancs qui deviennent de plus en plus gros quand l’ISO augmente. On peut souvent s’en débarasser sous Photoshop avec le filtre réduction du bruit, ou avec des logiciels dédiés à cette tâche.
  • le bruit chromatique : c’est ce que le photographe aime le moins. Au lieu d’avoir des points blancs, on se retrouve avec des points de couleur différentes. La réduction de ce bruit est beaucoup plus difficile à faire sans perdre trop de résolution sur la photo complète. On n’en voit pas sur les photos de mon appareil photo, mais on peut trouver ce bruit sur des appareils photo de moins bonne qualité.

Selon l’appareil photo que vous utilisez, la qualité de la photo sera plus ou moins bonne à des ISO élevés. C’est un paramètre que l’on teste toujours quand on découvre un appareil photo, parce qu’il a une grande influence sur la qualité de la photographie.

Un ISO élevé va aussi diminuer la netteté de l’image !

PinitPhotographie ISO triangle exposition

Et pour voir ça, le texte sera notre meilleur test. Sur l’image ci-dessus, j’ai regroupé des zooms à 100 % d’une inscription sur les lunettes de soleil. A ISO 100, pas de problème, le texte est bien net. Plus l’ISO augmente, plus le bruit augmente, mais on voit aussi que le texte devient un peu flou sur les bords. C’est la netteté de la photographie qui en prend un coup !

Alors je fais quoi avec l’ISO ?

Et bien, le mieux est d’essayer de garder une valeur ISO assez basse quand la luminosité le permet. Quand il fait beau et qu’on photographie à l’extérieur, on peut se permettre de baisser l’ISO à 100. En intérieur et pour les journées nuageuses, on sera souvent amenés à utiliser un ISO 400, voire 800.

Dès que les conditions de lumière diminuent, tombée de la nuit par exemple, on augmente l’ISO. Si l’on a un objectif photo avec une grande ouverture, l’augmentation de l’ISO combinée à cette grande ouverture permettront de garder un temps d’exposition convenable.

En clair, il faut jongler, en essayant de garder un ISO modéré selon les conditions de luminosité, tout en gardant en tête les 2 autres paramètres, ouverture et temps d’exposition.

N’hésitez donc pas à jouer sur cette valeur d’ISO, à explorer les possibilités de votre appareil photo !

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Gérer la lumière : le triangle de l’exposition

Je ne sais pas si vous en avez déjà entendu parlé, mais ce triangle de l’exposition (the exposure triangle) est à la base de la photographie. Elle met en jeu trois paramètres, le temps d’exposition, l’ouverture de la lentille et l’ISO. Ce sont, si vous participez au Projet Photo 52, des paramètres que je vous demande de donner quand vous publiez votre photo. Et c’est là que vous allez comprendre à quoi ils servent dans cette série d’articles.

Le triangle de l’exposition

On parlera pas à pas des 3 paramètres dans 3 articles différents (je donne aussi les termes anglais) :

Dans cet article d’introduction, je vais simplement introduire la notion de triangle d’exposition pour voir le concept général. Pour résumer ce triangle, rien de mieux qu’une image !

PinitTriangle exposition
Ce qu’il faut comprendre pour l’instant, c’est que ces 3 paramètres ont une influence sur la lumière qui va arriver sur le capteur de l’appareil photo et donc sur la luminosité et l’exposition de la photo.

En plus de cela, chaque paramètre a une influence sur les autres, ils sont véritablement liés les uns aux autres. Par exemple, si j’augmente l’ISO, c’est-à-dire que mon appareil a moins besoin de lumière pour faire une photo, cela va avoir une influence sur l’ouverture de la lentille et le temps d’exposition que je vais pouvoir utiliser pour avoir une image « potable ».

Pinittriangle d'exposition

Sur un appareil réflex ou bridge, on peut utiliser des modes qui nous laissent gérer ces 3 paramètres :

  • tous à la fois en mode manuel (M sur la photo du dessus).
  • deux paramètres avec le mode priorité à l’ouverture (A ou Av comme Aperture) : on gère alors l’ouverture de la lentille et l’ISO.
  • deux paramètres toujours avec le mode priorité à la vitesse (Tv ou S comme Shutter) : on gère alors la le temps d’exposition (ou vitesse de l’obturateur) et l’ISO.

Avec les deux derniers modes, l’appareil photo règlera automatiquement le troisième paramètre (que vous ne gérez pas) selon les 2 autres paramètres que vous aurez réglés. Si on utilise le mode automatique, c’est l’appareil photo qui va faire tous les réglages.

On dit souvent que le mode manuel est le Saint Graal du photographe, mais je peux vous dire que j’aime aussi utiliser les 2 autres modes ! On verra plus tard pourquoi il existe ces 2 modes priorité à la vitesse et priorité à l’ouverture et dans quels cas choisir l’un ou l’autre.

Surexposition et sous-exposition

Trouver l’exposition adaptée est le premier pas vers une photo réussie. Si vous avez un appareil photo compact, c’est souvent lui qui fera les réglages à votre place pour trouver la bonne exposition.

PinitTriangle d'exposition

On parle souvent de surexposition ou de sous-exposition d’une photo lorsque la photo est saturée en blanc (surexposition) trop de lumière a atteint le capteur, ou saturée en noir (sous-exposition) qui correspond là à un manque de lumière pour le capteur.

Pinittriangle d'exposition

Les 3 paramètres, ISO, ouverture de la lentille et temps d’exposition, vont vous permettre de jouer sur la quantité de lumière qui atteint le capteur et donc gérer ces problèmes de sous- ou surexposition.

PinitTriangle exposition

Il faut aussi savoir que prendre des photos en surexposition ou en sous-exposition sont aussi des techniques à part entière qui donnent des effets très créatifs (on parle alors de photo high-key ou low-key en anglais), personnellement j’aime beaucoup ! Si vous utilisez le mode automatique, vous ne pourrez pas faire de photos de ce style car votre appareil photo voudra trouver la bonne exposition.

Pinittriangle d'exposition

La métaphore de la fenêtre

Revenons au triangle d’exposition. Il faut maintenant savoir comment chaque paramètre influe sur la quantité de lumière reçue par le capteur. Les photographes aiment souvent utiliser des métaphores pour comprendre tout ça. Personnellement, je trouve assez simple et facile à comprendre celle de la fenêtre.

Supposons que nous sommes dans une pièce avec une seule fenêtre. On joue le rôle de capteur (nos yeux bien sûr) et la fenêtre représente tout simplement le diaphragme de l’appareil photo.

Pinittriangle d'exposition

Premier paramètre : l’ISO

Comme précisé tout au début de cet article, il faut voir l’ISO comme la sensibilité du capteur à la lumière. Cela signifie tout simplement que si l’on augmente l’ISO, le capteur aura besoin de moins de lumière pour faire la photo. Si on diminue l’ISO, l’appareil nécessitera plus de lumière pour faire la même photo.

Pour utiliser la métaphore, on va mettre des lunettes de soleil. Oui, moi je mets des lunettes de soleil chez moi ;). A ce moment-là, la lumière nous paraît moins forte, on a donc fait l’équivalent d’une diminution de l’ISO vu que moins de lumière arrive jusqu’à nos yeux. Si on enlève les lunettes, on augmente l’ISO et la lumière paraît plus forte.

Deuxième paramètre : l’ouverture de la lentille

L’ouverture de la lentille est la taille de l’ouverture du diaphragme pendant la prise de vue. Dans notre métaphore de la fenêtre, l’ouverture de la lentille correspond à la taille de la fenêtre.

Pinittriangle d'exposition

Si on change la fenêtre par une baie vitrée, la lumière entrant dans la pièce sera bien évidemment plus grande ! Et si on met une fenêtre de la taille d’un trou de serrure (oui j’ai envie d’une fenêtre de la taille d’un trou de serrure, j’assume totalement !), et bien là je vous laisse deviner que la pièce sera bien moins éclairée, non ?

Personnellement, je suis une fan de la baie vitrée, mais la métaphore est vraiment réaliste parce que la baie vitrée coûte vraiment plus chère que la fenêtre standard, c’est-à-dire que les objectifs capables d’avoir une grande ouverture de focale sont plus chers (beaucoup plus chers même…).

Troisième paramètre : le temps d’exposition

Le temps d’exposition est donc le temps pendant lequel le diaphragme est ouvert. La vitesse d’obturation ou temps d’exposition va être défini par la rapidité de l’ouverture et de la fermeture des volets. Ça, c’est de la vraie métaphore, parce que va ouvrir et fermer des volets en 1/60 secondes… Bref, plus vous laissez ouverts les volets longtemps, et plus nos yeux emmagasineront de la lumière.

Pinittriangle d'exposition

Pour tout vous dire, il existe d’autres métaphores, dont celle du bronzage… Mais pour moi ça fait trop mal, je prends toujours un coup de soleil (grosse surexposition),  malgré un temps d’exposition faible (vitesse de l’obturation) et une protection UV maximale (petite ouverture de focale). Mon ISO de peau est beaucoup trop haut, non ???

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